Le trajet

Voilà déjà 2 jours que je suis arrivé... 2 jours fournis et très agréables ! Je vais tâcher de vous en faire un résumé...

Alors, donc pour commencer par le commencement, je suis parti de Commequiers city à 7h12, lundi matin. Bisous à Maman, Clémentine, Aurore et Siamout.

Programme de la journée: voiture, TGV, navette, avion, train, taxi, marche à pied.

Arrivée à la gare de Nantes à 7h57 (oui, mon père peut conduire vite quand il veut). Embarquement à 8h15. Bisous à Papa, puis démarrage du train. Jusque là, RAS, si ce n'est que je commence à sentir venir la fatigue. Pourquoi ? Très simple: j'ai passé ma nuit à essayer de faire faire un régime à ma foutue valise, pour qu'elle passe sous la barre des 20kg maxi autorisés par Scandinavian Airlines. J'ai finalement dû me résigner à partir avec elle et ses 24kg, mon sac à dos (rempli par mon DDE et des docs divers), mon appareil photo en bandoulière et mon Mac à la main. J'ai ainsi un chouillat galéré pour me mouvoir. Arrivée à Paris à 10h40.

Deuxième épreuve: rejoindre CDG depuis Montparnasse. J'opte pour la solution Navette Air France. Temps de trajet indiqué: 30 à 45 minutes. Je l'emprunte à 11h02. "À 11h 47, je suis à CDG", me dise-je naïvement. Que nenni. À 12h17 j'y suis encore. Heureusement que j'avais prévu large; mon avion ne décolle qu'à 14h05. À moi donc CDG...et son gigantisme. C'est grand, mais finalement facile à comprendre. Je dépose donc assez vite ma valise sur le "pèse-valise" et vois s'afficher 24,6kg... Je m'apprête donc à négocier avec l'hôtesse, et là, surprise: aucune réaction de sa part, et je reçois mon ticket d'embarquement. Je repars donc avec un sourire épanoui et soulagé. Après un sandwich englouti en 2 minutes chrono et le passage obligatoire par les portails de sécu, je me retrouve face à un Duty Free, concept génialissime qui permet d'acheter des produits détaxés si l'on va dans un pays hors UE. La Norvège n'en faisant pas partie (même si elle est membre de l'Espace Economique Européen), j'y achète une bouteille de vodka Eristoff d'1L pour 9 euros. Trop chouette. Puis vint l'heure du décollage, à 14h10, soit 5 minutes de retard. C'est là que j'ai commencé à flippette: peu à peu, le français disparaissait au profit de l'anglais... J'ai eu mon dernier moment de plénitude (avant la tempête de l'aéroport d'Oslo) lors du survole d'Oslo, juste avant l'atterrissage; merveilleux paysage, avec des étendues vertes à perte de vue et des lacs d'un bleu profond et intense. Et au milieu de tout ça; le "village" (par rapport à Paris) d'Oslo. Superbe premier aperçu de la Norvège.

Troisième épreuve: Oslo english airport... On a beau y avoir pensé depuis des semaines, ça fait quand même un sacré choc de ne plus voir d'inscriptions en français. Mais bon, faut se lancer... Donc après réception de ma valise dodue, je me dirige vers le bureau de change, afin d'échanger 250 euros en NOK, monnaie norvégienne. Premier contact en anglais réussi =), j'en avais presque les larmes aux yeux... Mais les choses se compliquent maintenant; je dois me rendre en train à Lillestrom, la ville de mon école. C'est à une vingtaine de minutes de l'aéroport. Je me dirige donc vers le guichet de vente de billets des "express trains", et là, première erreur de compréhension; alors que la femme du guichet me répète inlassablement le prix de mon ticket pour Lillestrom: "eighty eighty eighty eighty", je comprends "E.T. E.T. E.T. E.T."(le petit extraterrestre)... Elle se résigne enfin à m'écrire sur un bout de papier le nombre "80", je comprends aussitôt et me mets à rougir comme une tomate. Je m'en vais, triste et déçu de n'avoir su comprendre ce truc méga facile. Mais je me suis ensuite intérieurement rassuré en me disant que tout était de la faute à cette guichetière; elle aurait dû dire "eighty NOK". Non mais. Biatch.

Quatrième épreuve: appeler mon contact étudiant pour qu'il me réceptionne à mon arrivée (approchante) dans ma résidence étudiante, à Lillestrom. Je l'appelle en sueur (stresse oblige^^) et là, aucun problème de com', j'ai tout compris, lui aussi. Enjoy ! Le RDV est pris; à 18h, à la porte d'entrée de ma résidence. Encore faut-il que j'y arrive... Mon train arrive enfin, après 16 minutes de retard, à 17h 26. Je monte, et là, deux charmantes jeunes espagnoles (que je soupçonne d'être en erasmus aussi) m'accostent pour me demander de l'aide pour mettre leurs valises dans les rangements en hauteur. "With pleasure" leur ai-je alors dit. Imaginez l'état dans lequel je me trouvais alors: mon premier contact in english avec la gente féminine en Norvège. J'ai alors espéré fort qu'elles s'arrêtent elles aussi à l'arrêt Lillestrom, mais il n'en fût rien; je descendis seul, alone... Elles devaient sans doute se rendre à Oslo (oui, parce que l'aéroport d'Oslo est à environ 50km de la ville). Déçu mais pas abattu, je me préparais donc à prendre le dernier moyen de transport de la journée; le taxi, pour rejoindre ma résidence. Pratique mais archi cher: près de 15 euros pour faire 3 km, fuck ! Mais bon, arrivé à bon port sans encombre, j'étais intérieurement dans un état proche de l'euphorie absolue. Ensuite, Peter, mon contact est venu à moi, pour me montrer mon appart' (environ 20m2 très propre, moderne et lumineux). Je serai finalement seul, sans coloc', alors que j'en avais pourtant fait la demande. Je ne sais actuellement pas pourquoi ils ne m'ont pas trouvé de "doublette".

Cinquième et dernière épreuve de la journée; la laverie. Fonctionne avec une carte magnétique, avec paiement sur internet seulement. J'ai rien compris à ce que Peter a tenté de m'expliquer, mais j'essaierai de demander à d'autres étudiants ce weekend. Pour clôturer cette grosse journée, Peter m'a présenté à Maria (une jolie espagnole qui habite juste en face de mon appart') parce qu'elle est aussi étudiante à Akershus (notre campus commun qui regroupe différentes sections d'études), pas en Product Design, mais en Public Nutrition. Et elle est ici depuis vendredi, donc elle a eu le temps d'aller voir où se trouvait ce fameux campus. RDV pris pour le lendemain à 9h30 avec elle, pour y aller ensemble.

Je me couche exténué mais heureux !